CRISES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DANS LE SAHEL : QUELLE SOLUTION DURABLE ?

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CRISES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DANS LE SAHEL : QUELLE SOLUTION DURABLE ?

Crédit photo: Institut français des relations internationales

Cette dernière décennie a été très difficile pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel pour plusieurs raisons. La tranquillité de ces populations est plus perturbée aujourd’hui que par le passé. Plusieurs facteurs sécuritaires ; économique ; et politiques sont les causes de cette perturbation. L’accès difficile à l’éducation, au service de santé, à l’alimentation. Aussi la question du changement climatique devient de plus en plus négligée par les dirigeants. Nous n’oublions pas l’insécurité permanente, la violence et la peur généralisée qui continue de secouer la région. À tout ceci s’ajoute également le changement à tout-va des constitutions pour demeurer au pouvoir, la poursuite et la condamnation des opposants politiques et les coups d’État répétés. Autant de raisons qui ont empêché et continuent d’empêcher la paix dans cette partie du continent.

L’IMPERATIVE INDIGNATION DES JEUNES ET DES FEMMES.

Le changement dans ce contexte est impératif. Les jeunes et les femmes ont besoin de plus d’opportunités de prise de parole afin de contribuer au débat politique et à la gouvernance de leur pays.

Face à ces différentes situations qui touchent en premier les populations en particulier les jeunes et les femmes, il est important que la jeunesse s’indigne. Chaque jeune doit pouvoir demander un changement pour un meilleur avenir pour notre génération et les générations à venir. Le changement dans ce contexte est impératif. Des jeunes et des femmes ont besoin de plus d’opportunités de prise de parole afin de contribuer au débat politique et à la gouvernance de leur pays.

Cependant, dans un contexte où toute voix contraire à celle au pouvoir est traquée jusqu’au dernier retranchement, il est difficile pour les jeunes et les femmes d’oser prendre la parole. Dans un contexte où les constitutions sont modifiées et changées à l’allure du caméléon pour des intérêts politiques, il est aussi difficile pour les jeunes et les femmes de prétendre venir à la gouvernance de leurs pays. L’implication des jeunes dans les instances de prise de décision peut mettre fin aux difficultés liées à l’accès à l’eau ; à l’énergie ; à l’alimentation ; à l’éducation ; et au service de santé. Pour mettre fin aux problèmes de violences et d’insécurité dans notre région ; nous devons impérativement opérer le changement en donnant la possibilité aux jeunes et aux femmes de prendre la parole.

LES JEUNES ET LES FEMMES, LE SEUL REMEDE POUR LA PAIX

La jeunesse y compris les femmes constituent le seul remède à tous les maux que nous observons en Afrique de l’Ouest et dans le sahel.

En effet, nous vivons une période de mondialisation avec des jeunes et des femmes plus intelligentes que nos dirigeants. Par exemple, les jeunes et les femmes constituent plus de la moitié de nos populations mais, ils sont dirigés par des personnes moins aguerries qu’eux et qui ne maitrisent plus les réalités des temps actuels. Nous avons aujourd’hui des dirigeants qui ne connaissent pas l’importance de lutter pour l’environnement alors que des jeunes et des femmes travaillent tous les jours dans ce sens. Aussi, avons-nous des dirigeants qui aujourd’hui ne connaissent plus véritablement l’importance de l’État de droit ; de la démocratie et de l’accès à l’éducation ; à la santé alors que des jeunes et des femmes se mobilisent spontanément pour ces différentes causes.

Pour mettre fin à nos problèmes, commençons par donner la parole aux jeunes et aux femmes dans nos États et nous verrons le changement. Pour arriver à ce changement, voici quelques pistes de solution.

LES PISTES DE SOLUTIONS

Il est important que nos juridictions constitutionnelles soient indépendantes; avec des moyens de conserver les valeurs démocratiques contenues dans nos constitutions; et des capacités à empêcher des changements opportunistes des constitutions et lois électorales.

D’abord, le pouvoir judiciaire de nos différents États doit être encore plus renforcé et rendu plus indépendant. On n’est pas toujours obligé de rester coller au modèle de la démocratie à l’européenne. On peut par exemple, essayer de détacher l’institution judiciaire du pouvoir exécutif et la rendre plus indépendant; ainsi, les parquets ne seront plus sous les ordres du ministre de la Justice. Car, plus les jeunes et les femmes auront confiance en leur justice et plus ils pourront s’affirmer.

Ensuite, nous devons travaillé à rendre nos juridictions constitutionnelles indépendantes; avec des moyens de conserver les valeurs démocratiques contenues dans nos constitutions; et des capacités à empêcher des changements opportunistes des constitutions et lois électorales. C’est à ce prix que nous aurons moins de problèmes de violence électorale.

Nous avons vu le rôle qu’a joué le Conseil constitutionnel dans la révision de la constitution en Côte d’Ivoire ; au Togo ; au Tchad ; au Cameroun et même en Algérie en approuvant aussi facilement des révisions qui ne respectaient aucune règle démocratique.

Enfin, il est important de profiter des transitions en cours au Mali et au Burkina Faso pour repenser notre modèle de démocratie de façon à impliquer les jeunes et les femmes. C’est le moment d’instituer dans les textes l’obligation de mettre des jeunes et des femmes à certains postes de responsabilité.

C’est primordial de régler les problèmes de crise ou de violences pré et post électorales en impliquant les jeunes dans le processus. Aujourd’hui dans nos États on constat à chaque élection des violences avec des jeunes en premier plan. Ces jeunes réclament ou dénoncent la plupart du temps le côté non transparent ou les questions de fraudes dans les processus électoraux. Ces problèmes de violence seront réglés en mettant les jeunes aux commandes.

Fréjus ATTINDOGLO

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